Lorsque nous étions à l’école, nous avons appris à nous comparer aux autres avec des notes, et des moyennes. Sans oublier la fameuse moyenne de classe. Vous vous souvenez de ça ? Puis, à la maison, si vous aviez des frères et sœurs, c’était des réflexions comme : Ton frère, lui, ne fait pas ça … ou encore : Tu ne seras jamais comme ta sœur, ou pire ! Tu es comme ta mère ! (ou comme ton père !) Depuis notre plus jeune âge, nous avons été littéralement formatés à la comparaison. Les médias ont pris le relais avec des images affichant des hommes et des femmes retouchés, qui ne pourront jamais exister ailleurs mais qui nous paraissent être la norme. Nous nous comparons, nous voulons ressembler à ces images.
Les comparaisons se sont poursuivies dans notre travail, puis dans notre couple (Les autres sont plus intelligents, mieux payés, plus drôles, plus talentueux…et nous sommes moins). Et, à moins d’en être conscient, nous les transmettrons à notre tour à nos propres enfants et … la boucle est bouclée !
Les comparaisons engendrent une émotion douloureuse ou négative comme la jalousie, la revanche, le découragement. En nous évaluant nous-mêmes, nous nous dévalorisons et nous entrons dans le cercle infernal du ressentiment (est ce qu’il mérite plus ?), de l’amertume (de toute façon, je n’ai pas de chance !) et surtout une chute d’estime de soi. Le sentiment d’infériorité n’est pas loin et nous sommes souvent dans la recherche de l’approbation de l’autre.
Nous focalisons sur ce que l’autre a et que nous n’avons pas.
Ne devrions-nous pas essayer d’atteindre notre propre objectif et non celui du voisin ?
La comparaison est censée, selon certains, être motrice car elle excite l’esprit de compétition, elle peut inciter la personne à se dépasser. OK « la rage » peut déclencher une réaction. Mais ! nous ne sommes pas sur un stade de foot ! Il ne s’agit pas de vaincre les autres pour être le meilleur. Il s’agit de vivre en bonne intelligence avec soi et les autres. Non ?
Nous sommes doués aussi pour les comparaisons qui nous posent en supérieur aux autres. (Celles qu’on ne dit pas, enfin, j’espère !) Vous êtes plus grand, plus beau, plus fort, plus futé, plus pertinent… ? Vous avez une plus belle maison, plus d’amis, d’argent … ? C’est parfois vrai. Et alors ? Toute la question tourne autour du besoin de se comparer aux autres en supérieur ! Auriez-vous besoin de vous rassurer ? De quoi avez-vous peur ? Aux yeux des autres, vous pouvez passer pour imbu de votre personne, avec un ego démesuré. En réalité, une estime de soi solide n’a pas besoin de s’évaluer aux dépends des autres.
Comparer les choses les unes aux autres, des modèles de voitures ou des appartements avant de procéder à un achat est un réflexe tout à fait normal et qui me parait même judicieux. En revanche, la comparaison ne peut pas être utilisée pour les humains, utiliser la comparaison pour mesurer notre valeur personnelle est un poison pour l’estime de soi.
Arrêtons de nous blâmer, de chercher l’approbation de l’autre, de vouloir atteindre l’inaccessible, et soyons nous-mêmes ! Nous sommes tous uniques avec des différences et des spécificités, chacun a le droit de faire différemment ! Chacun son objectif !